Recalage et habillage chêne d’un escalier béton

Lors de la rénovation de notre maison (voir bilan thermique-économique ici), nous avons choisi de couler une chape de plancher chauffant au rez de chaussée, ça a eu comme effet de « rogner » la hauteur de marche de la première marche de l’escalier qui mène à l’étage (flèche violette ci dessous). Ça n’était pas un inconvénient car tout cet escalier (moche) était de toutes manières à réhabiller complètement.

De même, à l’étage, la maçonnerie de la maison fait qu’il y a deux poutres béton affleurantes du sol, l’une d’elle est visible au premier plan de la photo ci dessous. Par rapport à la structure de la maison, il n’était pas possible d’enlever ces deux poutres sans tout fragiliser, on a donc dû faire avec.

La solution pour cela a été de construire une « estrade » qui englobe ces deux poutres au sol, et qui sert de dernière marche à l’escalier. L’estrade a été remplie de chutes de laine de verre pour que ça amortisse le bruit de creux :

Ci dessous vue de l’estrade finie et du haut de l’escalier béton :

L’habillage a été fait en refabriquant des marches en chêne de 30 mm d’épaisseur, sur la photo ci dessous on voit le début de l’habillage sur l’estrade. Toutes les marches et le parquet chêne contrecollé ont été fixé au sol par collage, il n’y a pas de pose flottante :

Entre le carrelage du RDC et le haut de la dernière marche collée sur l’estrade, il a fallu rattraper tous les manques de hauteur de toutes les marches. Une première idée, expérimentée ci dessous, a été de préparer des planches rabotées pile à la bonne épaisseur pour chaque marche, et de coller l’ensemble sur l’escalier béton existant. Les marches chênes auraient ensuite été collées sur ces planches en bois d’intercalage. L’inconvénient de ce système est le temps de travail nécessaire pour le rabotage, et le cout de la colle spéciale pour réaliser le collage. Cette méthode a été abandonnée.

L’idée de remplacement pour combler les hauteurs manquantes a été de faire un comblage au mortier. Pour cela, du contreplaqué a été découpé pour servir de contremarche au futur parement en bois, et a été collé au MAP sur les contremarches en béton de l’escalier existant. L’avantage est que pendant que le MAP n’est pas solidifié, on peut facilement régler l’horizontalité, la verticalité et la hauteur de l’arrête supérieure du contreplaqué, qui servira d’arase pour le remplissage en mortier de l’épaisseur :

Vue par derrière des contremarches en contreplaqué collées au MAP. En fin de compte ça a permis de corriger pas mal la géométrie de l’escalier béton d’origine, qui était loin d’être bien droit.

Ci dessous on voit le remplissage au mortier, au ras de l’arrête supérieure des contreplaqués. L’épaisseur de mortier déposé est entre 20 et 40 mm. En même temps on voit le scellement des mains courantes dans les murs.

Étape de collage des marches en chêne sur l’escalier ainsi réhaussé. Les marches ont été réalisées en chêne en 30 mm d’épaisseur fini, à partir d’un plot débité en épaisseur 35 mm.

État fini de l’estrade et de l’escalier après vitrification :

Une part importante du bon aspect visuel est fait par la pose des plinthes, celles ci permettent de masquer le jeu entre les contreplaqués servants de contremarche et le mur, et entre les marches elles mêmes et le mur. Pour faciliter la pose des plinthes sans devoir découper un encastrement arrondi dans chacune d’entre elles, c’est plutôt le bec de chaque marche qui a été scié pour permettre à la plinthe de passer entre la marche et le mur :

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