Cet carte électronique sert à télécommander des volets roulants type VELUX Integra SML qui fonctionnent en 24V, ou tout autre type de volets qui se commandent par inversion de tension.
J’ai finalement conçu ce système après avoir été agacé par le SAV de VELUX, dont la chronologie de l’histoire est ci dessous (passer la lecture, je l’écris juste pour me défouler):
- Achat des volets, sur les boites en carton il y a une belle télécommande dessinée, avec clairement suggéré que les volets se commandent avec, c’est exactement ce qu’il me faut 🙂
- Lors du déballage, il y a bien les télécommandes et un fil marqué 24V sort des boitiers de volets, j’alimente donc en +24V avec une alimentation que j’ai.
- impossible de faire réagir les volets avec les télécommandes fournies, de plus le mode d’emploi est entièrement graphique avec des dessins, donc pas spécialement clair pour mon esprit, je préfère quand les instructions sont limpides et écrites clairement.
- Lors de mes échanges avec le SAV, je comprend que les volets ne se commandent pas directement avec la télécommande, mais que celle ci communique avec un boitier d’alimentation/interfaçage que je dois acheter en plus (81€ / boitier en 2022, il m’en faut 3, un par Velux).
- Je suis moyen chaud d’acheter ça, il me semble que c’est une pratique commerciale illicite d’obliger à l’achat d’équipements supplémentaires pour que ça fonctionne, alors que rien ne le mentionnait sur les emballages des volets…
- J’apprends également que les volet peuvent se commander de manière traditionnelle, c’est à dire +24V sur les fils dans un sens le fait, monter, et +24V dans l’autre sens les fait descendre. Ça c’est bien ! J’apprends aussi que quand on y branche un boitier de commande spécifique VELUX, les volets basculent en mode « fonctionnement propriétaire », le boiter les alimente en +24V simple et les ordres de montée/baisse sont passés en CPL par les fils. Une fois que le volet s’est commuté dans ce mode de fonctionnement, il ne revient pas en arrière, ça c’est moins bien !
- Le dernier point est que ces 3 boitiers de commande VELUX ne rentrent pas au niveau taille dans le coffret électrique « pieuvre » de mon étage, du coup la seule possibilité est de les installer au niveau du tableau électrique au sous sol, mais les télécommandes ne porteront pas bien jusque là en bas.
- Conclusion : ceci m’a amené à la conception du système objet de cette page qui est beaucoup plus petit et rentre dans ma pieuvre. Les produits VELUX sont de très bonne qualité mécanique mais j’ai l’impression qu’ils sont un peu bandits au niveau de leurs pratiques commerciales.
- Nota : J’ai laissé ce avis client, un peu mieux tourné, sur la page produit de LEROY MERLIN où je les ai achetés, il a été modéré 🙂
Principes de conception :
Le principe est basé sur l’utilisation de deux ponts en H type L298N (en rouge sur la photo, qui possèdent chacun 2 voies. Il y a donc 4 sorties.
La carte s’alimente en +24V, et grâce à ces ponts en H, envoie du +24V ou -24V aux volets choisis, pour les faire monter ou descendre.
Ces ponts en H sont commandés par un Arduino Nano, qui est également chargé de décoder les trames reçues par les télécommandes, afin d’exécuter les bons ordres sur les bons volets.
J’ai rajouté un régulateur LM7809 entre l’alim 24V et l’Arduino pour ne pas griller ce dernier
A titre de sureté de fonctionnement :
- un Timer coupe l’alimentation au bout de quelques 10aines de secondes, quand le volet est censé avoir terminé de manœuvrer. Ainsi les volets ne restent pas sous tension.
- Le Watchdog de l’Arduino est activé, ce qui fait qu’en cas de plantage du microcontrôleur, le système est redémarré automatiquement.
Téléchargement :
- Programme source Arduino Velux.ino
- Fichier Chronogramme d’une acquisition de télécommande EV1527, à ouvrir avec PulseView
Focus sur les télécommandes radio 433Mhz protocole EV1527
Ces petites télécommandes sont légion sur AliExpress, on les trouve pour quelques euros. Elles sont basées sur le protocole EV1527, et la transmission radio se fait en mode PWM (appelé aussi tribit).
Voici une émission capturée à l’analyseur logique, et visualisée dans PulseView :
Zoom sur une salve, où on peut identifier que c’est le bouton 1 qui a été appuyé (4 bit en partant de la fin) :
Bien sûr ces télécommandes ne sont pas chiffrées donc on peut capturer leur code et pirater le système simplement en faisant une réémission du même code. Mais ce n’est pas critique pour l’application ici, les VELUX étant inatteignables sur le toit.
La réception radio est réalisée par un module récepteur bas de gamme référence HFY-J69B :
Coté Arduino, la gestion est faite par l’excellente librairie RF433ANY, qui possède une version RF433recv.h qui permet de rentrer « en dur » les timings des télécommandes utilisées afin de ne se focaliser que sur la détection de ce type de télécommande. Celle ci permet une détection plus fiable des trames des télécommandes.